Quand le CFC n’est qu’une première étape

Le titre ci-dessus est celui d’un article signé Julie Eigenmann dans le supplément formation du journal Le Temps du 31 mai 2024.

Le CFC (Certificat Fédéral de Capacités) est obtenu au terme d’un apprentissage ou d’une formation en école, comme dans la section commerciale de l’Ecole Lémania.

Même si le CFC a de la valeur en lui-même et donne directement accès au monde du travail, il n’est souvent qu’une première étape, comme l’explique, exemples concrets à l’appui, l’article de Julie Eigenmann.

L’apprentissage reste le choix numéro un des jeunes en Suisse après la scolarité obligatoire selon le SEFRI (Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation).

Une dizaine d’années après l’obtention du CFC, près de la moitié des apprentis poursuivait ou avait poursuivi leur formation par une maturité professionnelle (environ 20 %), une ES-Ecole Supérieure, brevet ou diplôme fédéral (25 %) ou une HES-Haute Ecole Spécialisée (2-3 %).

Cela prouve à l’évidence qu’il y a bien une perméabilité entre le CFC et l’enseignement de niveau tertiaire, ce dont le grand public, surtout en Suisse Romande, n’est pas toujours conscient.

Il est vrai que cette transition n’est pas toujours facile, par exemple pour les élèves les moins scolaires. Des difficultés financières peuvent aussi se présenter quand on retourne sur les bancs d’une école alors qu’on est déjà engagé dans le monde du travail. Notons cependant que le SEFRI finance à 50 % les préparations aux examens professionnels et professionnels supérieurs et que certains cantons disposent de fonds. Il peut arriver aussi que les entreprises financent ces préparations.

Le 21 novembre 2023, jour du 25e anniversaire de la HES-SO (Haute Ecole spécialisée de Suisse occidentale) Luciana Vaccaro, rectrice de la HES-SO et présidente de Swiss Universities, a publié un article dans Le Temps intitulé « La HES-SO incarne la philosophie suisse du possible ».

Après avoir mentionné que 21’000 étudiants fréquentent son institution, la plus grande HES de Suisse, Luciana Vaccaro décrit ainsi son rôle : « Depuis sa création – qui répondait à la nécessité de disposer d’un nouveau pilier de la formation tertiaire (au côté des universités, des écoles polytechniques fédérales et des hautes écoles pédagogiques) pour revaloriser la formation professionnelle suisse-, la HES-SO a non seulement élargi sa gamme aux domaines socio-sanitaires et artistiques, mais elle a aussi multiplié les passerelles et formations certifiantes, collant ainsi à l’évolution de la société. Le lifelong learning – l’apprentissage tout au long de la vie- et les formats courts de mise à niveau des compétences, de réorientation, de spécialisation, sont ainsi au cœur d’une mission qu’un mot-clé peur résumer : l’impact ».

Cela se manifeste par le fait que 95 % des étudiantes et étudiants ont trouvé un emploi dans leur domaine, dans l’année suivant l’obtention de leur diplôme.

Luciana Vaccaro conclut son article non sans humour par une remarque personnelle : « Qu’une Napolitaine dont le français était alors hésitant (et qui roule encore les r aujourd’hui) soit à la tête de cette institution tellement helvétique est le symbole parfait de l’intégration qui a toujours fait de la Suisse une terre fertile ».

On ne saurait mieux dire !

Pour en savoir plus sur la manière dont la pratique est intégrée à la formation CFC de commerce à l’Ecole Lémania, découvrez Lémania Music, notre entreprise de pratique commerciale, maintenant située dans le bâtiment du collège Pierre Viret : https://www.lemania.ch/article_blog/les-epco-entreprises-de-pratique-commerciale/

Pour en savoir plus sur le rôle positif joué par l’immigration en Suisse depuis longtemps, découvrez qui étaient les fondateurs de quelques marques célèbres : https://www.lemania.ch/article_blog/ovomaltine-rolex-nescafe-swatch-ou-nagra-quont-ils-en-commun-2/

Philippe Du PasquierMembre du Conseil d'Administration de l'Ecole Lémania